Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/49

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LE CHŒUR.

Serait-ce donc qu’elle est morte ?

LA NOURRICE.

Tu as tout entendu.

LE CHŒUR.

La malheureuse est morte ?

LA NOURRICE.

Tu l’apprends de nouveau.

LE CHŒUR.

Ô malheureuse ! Comment dis-tu qu’elle a péri ?

LA NOURRICE.

Très-tristement, d’après le fait.

LE CHŒUR.

Dis, femme ! quel destin l’a saisie ?

LA NOURRICE.

Elle s’est tuée.

LE CHŒUR.

Quelle colère, quelle démence l’a poussée à se donner le coup mortel ? Comment a-t-elle pu, seule, ajouter sa mort à une autre mort ?