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ORESTÈS.
De personne ; mais cette urne que tu tiens ne te touche en rien.
ÉLEKTRA.
Comment ? Puisque je porte la cendre d’Orestès ?
ORESTÈS.
La cendre d’Orestès n’est point là, si ce n’est en paroles.
ÉLEKTRA.
Où donc est le tombeau de ce malheureux ?
ORESTÈS.
Nulle part. Les vivants n’ont point de tombeau.
ÉLEKTRA.
Que dis-tu, enfant ?
ORESTÈS.
Je ne dis rien de faux.
ÉLEKTRA.
Il vit donc ?
ORESTÈS.
Puisque mon âme est en moi.
ÉLEKTRA.
Es-tu donc Orestès ?