Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/77

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En effet, ce n’est pas en faveur d’un ami éloigné, c’est pour ma propre cause que je punirai ce crime. Quiconque a tué Laios pourrait me frapper avec la même audace. En le servant, je me sers moi-même. Donc, enfants, levez-vous du seuil et emportez ces rameaux suppliants. Qu’un autre appelle à l’Agora le peuple de Kadmos, car je vais tout tenter ! Ou nous serons heureux avec l’aide du Dieu, ou nous sommes perdus.

LE SACRIFICATEUR.

Levons-nous, enfants, puisqu’il nous promet les choses pour lesquelles nous sommes venus. Que Phoibos, qui nous a envoyé cet oracle, soit notre sauveur et nous délivre de nos maux !

LE CHŒUR.
Strophe I.

Ô harmonieuse parole de Zeus, venue de la riche Pythô dans l’illustre Thèba ! Mon cœur tremble et bat de crainte, ô Paian Dalien ! J’ai peur de savoir ce que tu dois accomplir pour moi, dès aujourd’hui, ou dans le retour des saisons. Dis-le-moi, ô fille de l’Espérance d’or, Voix ambroisienne !

Antistrophe I.

Je t’invoque la première, fille de Zeus, ambroisienne Athana, avec ta sœur Artémis qui protége cette terre, qui s’assied sur un thrône glorieux au milieu de l’Agora, et avec Phoibos qui lance au loin les traits. Oh ! venez à moi tous trois, guérisseurs des maux ! Si déjà, quand