Page:Sorel - Corso fleuri.djvu/277

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qu’avez- vous donc ? Et toi, petite, tu es toute décontenancée…

C’en était trop pour M. de Trévaignac ; il s’attendrit :

— Allons, mes petits, donnez-vous la main, là ! je ne vous ferai pas de mal… Êtes-vous gentils !… Dépêchez-vous de m’embrasser : je vous ai déclaré que j’attendais le fiancé de ma nièce… Vous ne m’avez pas compris ? Ce n’est pas malin, pourtant : je suis une vieille bête, mais j’ai deviné tout de suite, moi, que vous deviez vous marier ensemble… le fiancé, lieutenant, c’est vous… Allons, embrassez-moi.

— Mon colonel…

Pas de colonel, dites mon oncle…

Des pas craquaient dans l’allée. M. de Trévaignac poussa les volets : M. Michalon escortait Mlle Amélie.

— Dépêchez-vous, leur cria le colonel, vous êtes, en retard pour déjeuner.

Par la fenêtre ouverte, le soleil d’été rayonnait sur Yvonne et Louis.


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