Page:Soupé - Études sur la littérature sanscrite.djvu/257

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KAI.IDASA.

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��cesse aussitôt; elle apparaît sous sa figure première et, à cette vue, Pouroûravas manque de s'évanouir :

LE ROI.

Ourvaçî !

OURVAÇI.

Reprenez, vos sens, ô grand prince.

le ROI, l'ouvrant lentement les yeux. Chère amie, aujourd'hui je revis ! Pendant que la colère te trou- blait, pendant que jetais séparé de toi, j'étais plongé dans les té- nèbres. Je te retrouve, et tu es comme la vie qui revient à celui qu'elle avait quitté.

OURVAÇI.

Que le noble roi me pardonne les ennuis que, dans mon dépit, je lui ai causés !

LE ROI.

Tu n'as pas besoin d'excuse ; ta vue seule m'apaise. Mais ré- ponds : comment es-tu restée si longtemps séparée de moi'.' Les paons et les cygnes, les éléphants et les gazelles, les mon- tagnes et les rivières, que n'ai-je pas interrogé, tandis que j'errais en pleurant dans les bois!...

OURVAÇI.

Prince aux douces paroles, un long temps s'est écoulé depuis que nous avons abandonné la ville de Pratisthàna. Vos sujets mur- murent peut-être de votre absence ; venez, partons !

LE ROI.

Ma bien-aiméea raison.

OURVAÇI.

Comment le grand roi veut-il s'en aller.'

LE ROI.

Sur un nuage, changé en char céleste pour notre joyeux retour, sur un nuage, brillant des vives couleurs de l'arc-en-ciel et illu- miné par la lueur des éclairs. Partons !

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