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Dieu, bien aisé et bien agréable à croire[1]. »

F… cette initiale introduit, dans la vie de Stevenson, un élément qui en devait bouleverser le cours.


II


Au lendemain de leur funambulesque aventure avec le commissaire de police de Chatillon, Stevenson et Sir Walter Simpson, arrivés à Grez, amarraient leurs périssoires, l’Aréthuse et la Cigarette, devant un public de curieux attentifs. Ils distinguèrent un groupe de nouveaux venus qui s’étaient adjoints à l’ancienne colonie déjà connue d’eux. C’était une dame américaine et ses deux enfants, une jeune fille et un garçon.

L’Américaine s’appelait Mme Fanny Osbourne. Son bonheur conjugal ayant sombré en Californie dans une de ces douloureuses tragédies de la vie domestique qui ne font pas de bruit dans le monde, elle était venue en France pour se distraire de ses chagrins et y élever ses enfants. Elle et sa fille se livraient avec ardeur à l’étude de la peinture et elle avait suivi à Grez le groupe d’artistes et de compatriotes qui guidaient leurs travaux. Les deux Stennis — c’est ainsi qu’à Barbizon on appelait Stevenson et son cousin Maxwell — furent bientôt des intimes des nouvelles arrivées. Robert

  1. R. L. Stevenson, Voyages à dos d’âne, p. 310.