Page:Stevenson - Herminston, le juge pendeur.djvu/30

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dait d’un air presque agonisant : « Eh, monsieur Weir » ou « Oh, monsieur Weir » ou bien « Voyons, monsieur Weir ». Au moment où ils allaient se fiancer, on rapporte que quelqu’un s’étant approché du couple amoureux, avait surpris la dame s’écriant, du ton de quelqu’un qui parle pour parler. « Voyons, monsieur Weir, et que lui est-il arrivé ? » Et le galant répondit d’une voix profonde : « Pendu, ma’am, pendu ». Les causes de ces fiançailles furent l’objet de discussions nombreuses. M. Weir crut peut-être que sa fiancée lui conviendrait toujours au moins par certain côté ; peut-être appartenait-il à cette espèce d’hommes qui croient qu’une tête faible est un ornement pour les femmes, opinion toujours punie en cette vie. La famille et la fortune étaient hors de question. Grâce à ses turbulents ancêtres et à son plaideur de père, Jeanne se trouvait en belle situation pécuniaire. Il y avait