Page:Stevenson - Les Nouvelles Mille et Une Nuits, trad. Bentzon.djvu/232

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Il arrêta le premier policeman venu et lui demanda son chemin. Or, il se trouva qu’il n’était plus très loin du but ; quelques minutes de marche l’amenèrent dans une ruelle, devant une petite maison fraîchement peinte et tenue avec la plus scrupuleuse propreté. Le marteau de la porte et le bouton de la sonnette étaient brillamment polis ; des pots de fleurs ornaient l’appui des fenêtres, et des rideaux de riche étoffe cachaient l’intérieur aux yeux des passants. L’endroit avait un air de calme et de mystère ; Harry en fut impressionné ; il frappa encore plus discrètement que d’habitude et, avec un soin tout particulier, enleva la poussière de ses bottes.

Une femme de chambre, fort avenante, ouvrit aussitôt et regarda le secrétaire d’un œil bienveillant.

« Voici le paquet de Lady Vandeleur, dit Harry.

— Je sais, répondit la soubrette, avec un signe de tête. Mais le monsieur est sorti. Voulez-vous me confier cela ?

— Je ne puis, Mademoiselle. J’ai l’ordre de ne m’en séparer qu’à une certaine condition, et je crains d’être obligé de vous demander la permission d’attendre.