Page:Stevenson - Les Nouvelles Mille et Une Nuits, trad. Bentzon.djvu/336

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je vu jamais avant ce soir la personne en question, ils n’en seraient pas moins catégoriques.

— Votre Altesse interprète ma pensée avec sa finesse habituelle, reprit Vandeleur, et il ne me reste plus à ajouter que ceci : j’ai malheureusement mis la police aux trousses de Mr. Scrymgeour ; dois-je retirer ou maintenir mon accusation de vol ?

— À votre guise ; c’est affaire entre votre conscience et les lois de ce pays. Donnez-moi mon chapeau ; et vous, Mr. Rolles, suivez-moi. Miss Vandeleur, je vous souhaite le bonsoir. Votre silence, ajouta-t-il en s’adressant à Vandeleur, équivaut, n’est-ce pas, à un consentement formel ?

— Puisque je ne puis faire autrement, je me soumets ; mais je vous préviens franchement, mon Prince, que ce ne sera pas sans une dernière lutte.

— Prenez garde, dit Florizel, vous êtes vieux et les années sont peu favorables aux méchants ; votre vieillesse sera plus mal avisée que la jeunesse des autres. Ne me provoquez pas, ou vous me trouverez autrement rigoureux que vous ne l’imaginez. C’est la première fois que j’ai dû me mettre en travers de votre route ; veillez à ce que ce soit la dernière. »

Sur ces mots, Florizel sortit du salon en fai-