Page:Stowe - Marion Jones.djvu/30

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— Voilà Joseph Adams ! C’est lui ! c’est celui-ci ! Tel fut le murmure qui circula dans la pièce lorsqu’un beau et sémillant garçon fit son entrée avec l’aisance due à l’habitude d’affronter les regards inquisiteurs de tout un essaim de beautés.

Notre ami Joseph avait passé la plus grande partie de son temps à N***. Sa belle prestance, ses manières distinguées, le charme de sa conversation, l’avaient fait rechercher du beau monde de N***.

Il nous reste sur le compte de notre héros une vérité à dévoiler, sur laquelle, pour remplir consciencieusement notre devoir d’historien, nous glisserons légèrement, afin de lui conserver les bonnes grâces de nos lectrices. M. Joseph Adams, reconnu sans rival au collège, et gracieusement adulé dans les salons en renom, inclinait fortement à se croire un jeune homme remarquable, et à penser avec assurance qu’il n’aurait qu’à se présenter pour plaire, pensée très inconvenante pour un jeune homme. Quoi qu’il en fût, il circula parmi les dames, donnant des poignées de main aux douairières, et écoutant avec complaisance les commentaires sur sa croissance et sur les avantages