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A Monsieur FÉLIX DELHASSE.


Mon cher ami,


L’hommage de cette modeste publication vous revenait. J’ai reçu de vous tant de conseils et tant de lumières, à l’occasion d’autres écrits, que je me fais un bonheur particulier de cette dédicace.

Muni de votre aimable approbation pour ce nouvel essai de ma plume, je me suis naturellement demandé si le lecteur, dit bénévole, aurait votre indulgence, et ne se poserait, dès l’abord, ces questions : Est-ce une mystification, est-ce un défi ? Ni l’un ni l’autre.

On pourra, si l’on veut, appeler mon livre une revendication. Ce titre se fonde sur l’immixtion de Voltaire dans presque toutes les brandies de l’art musical : présidant des concerts intimes ; organisant là des représentations lyriques pour la belle société ; passant ailleurs par toutes les phases de conviction d’un esprit lumineux qui apprends qui observe, qui prévoit ; participant, avec une ardeur fiévreuse, à l’une des plus curieuses révolutions du drame musical français ; se livrant, en même temps, aux pro-