Page:Suarès - Debussy, 1922.djvu/73

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son air de venir sur la lande et les bruyères, comme entre les feuilles d’un missel : pourtant, qu’on y reconnaisse plutôt un conte de fées ravissant, un songe du sourire ingénu, une légende voilée de la plus suave délicatesse. Dans cette musique, les pièces qui semblent le plus près de mirer l’objet doivent être interprétées par le sentiment pour être vraiment comprises. Sous tant de charme et de finesse, on en saisit alors la force musicale : goûte-t-on moins le nectar de le boire dans le verre de Venise le plus subtil, le plus arachnéen et le plus irisé ?