Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/101

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Muntire, je ne pleure oi ne crie pour me pUimlre : j'apprlle noD heiot! Vigue, Louvir met piccU ljt.incs, fjit uti liijc^lrl Jr nnnr à

nos chevilles.

O misérable monstre, qui me aouriii, tu ne Junnck l'jiimcni qu'i ma haine : tu ne peux rien «ur mon amour, ni lien attendre d'An- dromèdc.

U vague, monte 1 mes cuiites viiginalct, — ■

Toi qui me gardet toujours plut belle, monstre, tu lèves, je le ui$, les jreux siupides sur ces flancs de vierge, et sur ma gorge où jamais tu oe pourras cueillir la fraise,. .

Vague, couvre mes hanches. . cache mes cuisses sous les voiles d'écume.

O vague, monte sur ma gorge rebelle, —

L'heure de l'amour pourra seule la toucher : je la ferai pour loi, hideux, toujours cruelle; et dans l'aiieDie de l'y torturer, ^mais je ne me plaindrai.

Vois, monstre, vois comme je suis belle.

La vague fait ma jeunesse ; le r<ve du soir fait le fond de mes jtux ; le soleil a fui dans mes cheveux; et sur mon corps revit toute la blanche ^cumc.

Va, rugis de convoitise : l'haleine chaude comme le souffle du fraisil sous les feuilles, j'appelle mon héros, l'amour qui doit venir. « 

IV. Du front jusqu'aux pieds, sous les flots qui déferlent, le disque de la lune n'est pas, en son premier arc, d'une courbe plus pure que la forme d'Andromède,

De ses coudes pointus, la fleur des bras s'èlanci , Et les mains comme des lys fixés au roc, se penchent, qui semblent ramasser le trésor doré des cheveux. .,

La gorge, roidie par le froid, offre le double fruit de neige, que porte le fin réseau des veines délicieuses, feuillage bleu. ., El le ventre, bouclier pur, ovale et mince, descend. Colline blanche, où court le sentier d'ambre, qui mène aux retraites dont la vierge pudeur cache l'accès, et que défend la vague ma- ternelle.

El ces lèvres surtout, ces lèvres qui appellent et ne disent jamais qu'un nom.

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