Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/118

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uillée en bitetu de la plaote , cet ODgIe de U booe, 3 »'es m tj»tnottct de Il caiue gtuche I la mamelle droite, aa traven de la hancf

• Il a nourri cet arbre de m graivte, ei de ion UBg il a lubrc&é les branche» coupantet. Il n'a plus qu'an peu de cuir hilé sur les ot sect

— Ainsi donc, ainsi donc. .

— ^' .si Votre Crlce le daigne, vous poufez ici tous assurer bien (!< ^ , et ft moi quelque boisseaux de riz.

— Tu veux de l'argent, panvre homme? Tb m déjà le frère L de ton Religieux. Prends donc ces taéls ; nourris loi mieiu;la et fort maigre. Et garde tes prières. J'en ai un moulin chez moi.

VII. — J'admire humblement. Seigneur, Votre Sagesse en u lib' ralité. Votre Ime est touchée, puisqu'elle est ginéieu^t.

— Comment vit ton saint maître?

— De sainteté. Il est si décharné qu'il fati dcgoûi aux raatoun et aux corbeaux, friands de viande faisandée. Si léger, qu'il oe fait point pencher la canne, et qu'il tremble k la bise de l'aube, comme nac feoili' morte, de chair momifiée.

a II vit, pourtant : i son poignet, plus mince que la corde \ puits qui s'effiloche, je surprends quelquefois le pools de U vie, faibir comme le poial du cœur, où le poulet va se formant, dans l'oruf coavi.

< Il a les yeux vitreux, et les merles j fieotent. La grosse mouche a fait son nid snr tes lèvres grises, et mis te» larves entre ta dent. Et l'araignée a tissu sa toile de son oreille décollée i l'antbéijrx de l'auttr oreille. Voilà le grand saint que c'est, Li Tai Pé.

— Un saint, en vérité, dit Yong Tsé Wang, s'il s'est vaincu lui même.

— Incalculablement, Seigneur.

— Qu'en sais ttt? La nature trouve ausi son compte à la saia- teté. il n'a peut eue fait que se tner. >

La nuit vint, que rien ne retarde ai n'éloigne. Et Yoag Tsé Wang, après avoir contemplé l'immonde et glotiease loque, reprit sa marche, sans hlte, k longs pas mesurés, considérant des pensées véntabies et douces.

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