Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/120

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— « Ne rit pat, GaUihée - peat tut, le moaiiraeax fiit le roor(. . >

— « Il a bu toul ir tin ac Catanc a r'ajcirae. . Il eU pile, et ne ronfle mime pas.

Acit, mon doux Acit, tu pourrait le tuer. . >

— < O Galaihée, il t'aime, et il ett trop laid : il me un p«ur.

— «Je rii de loi, Acit : tu ne saurait par oii le prendre; et il saignerait trop, l'énorme. •

La Njfmphe jojieuse a mieux ï faire : elle mène A(.i> ytt la main, et le force i t'asseoir près d'elle, sur les genoux de Poljphèfflc.

— « Je t'aime, 6 blond Acis >, murmure i elle.

Elle prend sur sa tite la couronne de roses, ec en pare ton amant; et du front d'Acit,

Elle porte sur le sien la couronne de violettes.

— t O Galathëe, plus blanche que le lait, dit il, je l'aime. >

III. Tendrement, ils se caressent et s'enlacent. Leurs litres se fr&lent, leurs livres se joignent, comme le bord des fleurs voisines que rap- proche le vent. El leurs doigts errent, avec un ravissement timide, enivré de surprise, le long de la gorge l'un de l'autre.

Et leurs yeux se contemplent. Et leurs cheveux métét passent de l'épaule familière aux épaules aimées. El le battement de leun cœnrt plus vites suspend le rire sur leurs jeunes bouches.

La brise' ailée vole de la cime neigeuse et déjà pourpre an vagues bleues. Sur le ciel vert, les lourdt nuages sont pareils k des bœnfs qui plturent. Et si, couché dans les pampres d'or, le Cjciope rêve ou s'il est mort, qui le sait? — Mais tandis que l'Acis cl la Galaihée s'embrassent, les genoux de Polyphéme tiembleni.

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