Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/143

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Cet! Zius l« Pire, qui • connu leur chtgrin, et qui, peut lire, t'en offense ;

C'est ZitJS l'Ineffable, le Créateur, le tout puittant qui les attend.

IV. • O père, c'est moi, Apollon lumineux, le tils de ta prédilection, qui le parle. .

Je suis triste, comme tous ceux ci, les Dieux aii de toi.

Pardonne & l'injure, que notre souci te fait, peut être : 6 puis- sant, pardonne.

Mais n'entends tu pas la voix terrible, dans le lointain, la voix qui jamais ne te perd, même quand elle s'éloigne ?

Prométhée, sur le roc, nous poursuit de son invective, par toutes nos routes, et jusqu'ici. Poséidon l'entend au fond de l'Océan, où règne le parfait silence, comme une mousse éternelle. Je l'entends sur mes chars qui roulent, «t qui dévorent l'infini; et même de souci en hennit l'éiincelani Pégase. Et loi même, A notre père, il ne se peut que tu n'en- tendes pas la clameur de ce rebelle, ton ennemi. Comme nous éternels, elle semble éternelle ; et nous en sommes avilis, ô Roi.

Prométhée ne l'injurie pas, mon père. Plein de mépris, il n'in- sulte que nous. Mais loi, il te menace : Il annonce ta mon, et la fin de loD règne.

Il ne se plaint pas. Le vautour lui miche le foie; et il rit, le Titan, sous le bec qui lui fouille le flanc, comme la pioche du paysan remue la glèbe molle.

Il ne cric même pas; mais il proclame Jt haute voix, — comme moi même, quand je mène le Choeur des Muses sur le Parnasse, et que je chante.

Et il répèle : « Vous périrez. Zeûs, la mort est sur toi. *

V. Zel's impassible, d'un regard plus peunt, & cause dg dédain, que toutes les menaces, fit baisser les yeux i l'assemblée.

• Cessez ! > , dii il avec dégoill. Mais, dans le silence, la grande voix qui jamais ne se perd, retentit et remplit l'espace : cO Zeùs, la mort est sur toi. La nuit vient, 6 Tyran, l'ombre de tous tes crimes. . •

El Zit;s, le front rayonnant d une sereine joie, 6i entendre les

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