Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/142

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ZEUS AU FRONTON

��I. Sar la prairie toyeuse du ciel, déjà les Dienx el les D^tet, pareils aux étoiles qui descendent les degrés de la sphère, à l'heure somp- tueuse du couchant, regagnaient la parfaite demeure.

Ils cheminaient vers l'Oljmpe, par la route émailléc de l'air, que le soleil oblique inonde de pourpre et d'or.

Et leurs pieds bienheureux volent sur les prés azarés de Te»- pace, tandis qu'i la façon d'un fleuve suspendu et d'une écharpe, le* voilet blonds de la lumière, puis les flots du soir rouge baignent leurs corps dia- phanes.

Mais, dans le lointain, retentit la voix terrible.

Une voix, qui jamais ne se perd, même quand elle s'éloigve, — une voix qui domine et qui raille.

II. Cependant, ils glissent en silence ; et le rire immortel a dé- serté leurs lèvres : comme la neige, quand les feux du jour ont cessé d'ca faire étinceler la crête, ils sont tristes, et leurs traits soucieux ;

Même Hébé semble avoir perdu de sa jrv""** -'*• te fleurit plus de grice les fleurs mêlées à ses cheveux.

Et les Dieux paraissent misérables comme des hontact, q«i prévoient et qui regrettent : telle une flétrissure, le souci dégrade les Dieux : il passe sur leur visage, avec l'air bas el morose d'une ombre froide sur la face de l'avare.

C'est que, dans le lointain, a retenti la voix terrible.

Une voix qui jamais ne se perd, même quand elle s'éioigac, — une voix qui raille et qui domine.

III. Descendue la pelouse des astres, ils montent maiotenaai le <lo«i «calier des cimes. El, sur le seuil de l'Oljmpe,

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