Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/164

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LOPD SPLEEN A KERMOR

��O, qne n'ai je vécu au bord de la mer verte,

Sur la pointe du roc, i l'ombre de» vient ormet et de» piu.

Dans le sombre manoir que ceint la solitude.

Les prés noin au crépuscule, et le ciel noir oè cowe la

tempête,

Lorsque la noire voile, fujant l'orage, mouille dans l'anse, an

pied des dunes, et que le long de la grive déserte revient, silencicose. la

jeune paysanne qui ramène mes vaches i l'étable!

II. Que n'ai je auis ma vie, qne n'ai je concbé mon Ime Sur le sommet solitaire, on ta place était marqué* D'un unique palais, demeure héréditaire. Aux vastes salles, plus hautes que la nef des cathédrale». Dont les verrières s'ouvrent sur la forêt muette qui toajoars rêve, — »ur la dune perfide où la trace des pas s'efface an vent. — ci s«r l'Océan sombre, ce désert gris où l'infini désert du ciel se mire*

III. J'aurais laissé venir le vent du large dans mes salle» !■•*■»**..

J'aurais touché mes orgues et chanté ma partie

Au Choral de l'Océan, de la Solitude sans borves et de l'Euisi.

J'aurais rêvé, loin de tout, loin des homme*, et loia pcat étr* de la vie,

Harmonieux, les yeux errans sut la vague étemelle, qui tovjomr» »e gonfle et toujours tombe, — ou, par les soirs d'hiver, le regard p«fd«  sur la braise, sur les cendres de Titre en abside, — j'aurais rivé un tttis, sans souvenir cl uns limite, à l'autel de mes passions.

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