Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/163

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Voii la bciulé de It vie :

Dam toaie son harmonie, elle e«t autti calme que le ciel.

— Comme tu et un Dieu, doucement tu me railles ; Tu et cruel, parce que tu et puissant,

Et c'est k me Taire sentir ta cruauté, que tu sens ta puisunce, 6 divin, 6 méchant.

Immortelle douceur, faite de nos amertumes,

Grandeur, que notre chélivité mesure, et qui se mesure à la

misère de notre infirmité.

Mais il j a dans l'homme des dieux d'une heure, et qui ne M

laissent pas tenter.

Mon Ime, murmurait il,

^lon Ime, tu es la plus intense des douleurs.

Et c'est pourquoi il a fallu que je te retire.

Volupté triste, c'est Ion nom. Et celui ci : Ardente profon- deur ; et cet autre : Bel abîme.

Tu est née, 6 ma Volupté, sur les flots; et lu as bu le lait de la mer verte, dont le sourire est si plie,

Qu'elle semble une reine dont on ne voit que les lèvres, tandis qu'en son tendre corps voilé, là dessous, on la torture et la tenaille.

La joie et la douleur sont pareilles, 6 ma Volupté : elles donnent l'octave terrible de nos passions, cette eau dormante au marécage des hommes.

Je meurs, je meurs, i cause de tant de joie et de tant de dou* leur qui se confondent.

Je meurs k toute heure : Pourquoi veux lu que je croie vivre ?. .

��— siî —

�� �