Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/18

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m. — Je t'idmire, Hélène, moi qui jamiit ne m'irréie;

El noi, qui n'ai jaraii» besoin de déurer, il me semble qie je (e déiire.

— Ah, — voici que tar ma gorge (o poriet ta main,

Ta main, la plut blanche que je vit, ei la plut belle qoi paraît sont la lune la feuille étendue Mir Ici dcui fruit» de roev sein». .

Tu prestes si doncemeni ma gorge... Est-ce mon corps qsc lu veux ?

— Tn ne peux me le refuser.

— Tu dis vrai : A tous, mais non à toi, à calme vojageur.

IV. — Je m'agenouille pris de loi, au liea de te coucher.

Et sois paisible, tandis que je fais k tes seins d'ambre un dAme de mes doigts.

— Puisses tu me uisir tome comme je m'abandonne !

Mais tes doigts sont glacés, pareils i ceux d'une déesse, qaj pourrait en faire jaillir la foudre.

Je les sens sur les seins courir plos froidement qne des lèvres de métal. Tu les touches, comme celui qui modèle ; — et tu ne les flattes pas : et mon cœur s'inquiète.

Insensible, pourquoi venir à l'heure silencieuse, où le désir d'amour parle seul au désir, si ce n'est qne pour le faire naître ?

Je demeure immobile : mais ta main sent si je palpite.

Je tremble moins de peur que de la soif de te connaître. . .

Je veux te voir : je t'arrache le voile ! Laisse !

V. ... O loi qui es si beau, mais qui m'emplis l'ime de crainte, i cane de tes jeux et d'un regard plus fixe que celui des tombeaux, —

Qui donc es tu, A Dieu qui me moules le sein entre les doigu inésistibles, —

Toi qui semblés si jeune et dont le regard est si lointain ? Et pourquoi, sous ton pouce, tiens tu ma gorge qui palpite ?

— Je suis le Sculpteur ailé, qui sculpte avec la fanlx :

Et sur toi je modèle, A Hélène, une coupe d'ivoire pour le foi Eros toujours ivre :

Je suis Thanatos. Et je viens.

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