Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/208

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JUPITER ET TITAN

��Joprm.

��I. Je te retrouve, Prométhée,

Va, je t'ai cloué iur le roc, pour te garder à n« toliiade, el pour finir c6te k cAte, dau» le silence, avec toi.

II. Tu es bien digne de moi, A Titan, — et tu l'es se«l :

De ma haine, dans la puissance : car il ne peut j avoir qa'an maître. Et maintenant de ma confidence, dans la nuit.

III. Je te dis, ô Titan, de me mieux connaître. Et toi même, cesse d'espérer, si tu ne l'as fait dé'\i. N'es tu pas seul, aussi i

Tes hommes ne valent pas mes dieux : écoule les, pourtant. lU vont se dire tes égaux, Titan, — et te braver peut être. Tes égaux, ces boules de boue I De toi, qui les as créés!.. De toi, qui as détroit mon œuvre! . .

IV. Je suis le Ciel sous la nuit. . — Sous la nuit, tu es la montagne. .

Je veille sur la mer. . Tu veilles dans l'espace. . Denx faces du mortel infini.

V. Rends moi grâce : pour le mal que je t'ai fait, et pour l'alliance que je t'offre. C'est elle que l'univers craignait, — et pourquoi si longtemps il nous arma l'un contre l'autre.

Couché sur le dos, renverse ta téie par dessus la cime. Mets le bandeau glacé de l'horizon iur ion front douloureux. Li, — lu me vois mieux.

La nuit hagarde plonge ses jreux de folle dans nos jeux. Roule

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