Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/209

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ce que murmnre m démence plus puiiunte, que moi mène, (oui puJMant, je ne le «uit.

VI. O cilme, cilme de l'insondable ennui

Le calme de la chute inutile du soleil ei det étoile», A (raven les précipices de Tetpice. . L'espace rend l'écho de l'espace. . Ennui, ennui, écho de l'Infini.

VII. Les étoiles tombent et roulent mortes, avant que d'être éteintes. Je meurs de mon r*»e, et je le »eux : tu n'as que faire de me- naces, Prométhée ; Je ne te trompe plus.

Mais je te cherche : Connais le calme de Jupiter. N'envie plus rien. N'espère plut rien. Sache, d'abord, que le destin du grand cœur est qu'il désespère.

VIII. Il vaut mieux être que créer.

Et mieux vaut la vie que l'on a, que celle qoe l'on donne. Mais mieux vaut encore se l'dter.

Quand le Dieu en est li, c'est qu'il a vu le néant de sa divinité. La vie, qui se désire, n'est plus la vie : i peine si c'en est le rêve. Et c'est l'abime qui la possède. Prométhée, j'aime la saillie de (es vertèbres, le Caucase : j'aime ton silence; je viens k loi, comme le ciel sur ton front.

IX. O Prométhée, je ne te reproche plus l'Olympe dé(roi(, — et je ne suis pas ici pour me venger.

Je vois que, délivré, (u t'es rendu au roc, imp.issible, et que tu t'es couché, le voulant, sur le glacier. Or je suis venu où tu es.

X. Parle moi de toi même : Je l'écoute, penché. Parle moi de la vie.

Parle moi de ton tme splendide dans la nuit. Parle moi de loi seul, 6 Titan, que je me suis réservé pour con- fident de l'abîme. Parle enfin : de ta seule parole, je suis avide.

Li Titan.

XI. Non, Jupiter. Car, moi aussi, j'ai renoncé.

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