Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/33

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• Anour, amour, je contemple la mort au miroir de tes délicet, — et je cherche tes yeui, comme l'alouette la surface éiiacelaote, doDl le mirage l'attire.

« O mort, que la présence est belle et terrible dans la vie que je donne. Amour, roi de IVpouvanie, ton flambeau en la nuit folle, et tu es couronné de ténèbres toujours mourantes, comme de roses vives.

< La nuit la plus noire eti la plus étoilëe, à mon Imc. Les étoiles prolongent l'abime.. — La mer meurt sur les roches.. — Les feuilles tombent.. — Et je roule, au fond du précipice, avec la lente volupté d'un flot de sang le long d'une pente de marbre.

< Suspends ton souffle, monde, que j'en finisse aussi avec tes misérables rêves. Ma volupté prend à soi tous les crimes.

< Tout ce poids sur mon coeur, 6 amour, mieux qu'un univen ne glisse sur l'écliptiqne, et du moins sans retour, m'entraîne sur le lit de la mort.

• O mort, chambre d'amour, coverte sur la nuit.. Que les étoiles enBn se fixent.

■ Retiens ton haleine, 6 nature. . ■

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