Page:Suarès - Les bourdons sont en fleur.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

malade ? Il dépérit . Il s'est évanoui , samedi , à mati- nes .

CL SŒVR GHITA. Malade ? Il le sera , si tu veux à tout prix qu'il le soit .

O, CLAIRE, cessant de se contraindre . /H ]e le veux? moi ? O malheureuse que je suis ! Que dis-tu , Ghita? est-ce là ce que je te demande ? Elle tourne la têtCt et met la main devant ses yeux. CSŒVR GHITA. ^ Mais quoi , qu'est-ce donc, mère chérie ? Plus que frère François , c'est toi qui me parais souffrir , très chère . Tu pleures ? Est-ce encore ce cœur de feu qui brûle , comme dit l'autre jour le bon maître , hochant la tête ?

H CLAIRE, se r tournant à demi II l'a dit ? Ah I que doit-il penser de moi ? qu'en pensez-vous toutes ? C SŒVR GHITA, aozc une sorte de compassion tendre. O cœur de feu 1 O Claire 1 nous sa- vons que pas une de nous n'est plus que toi près de Dieu . pas une n'est si pure . En sa candeur, ton âme est nette et délicate comme la chèvre blanche qui ne ramasse pas le pain souillé de terre . Toutes, nous avons en toi l'exemple de celle qu'il nous faut être . Le frère nous en a averties plus d une fois . et. CLAIRE, ardemment confuse. )'ai hon-

�� �