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Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/207

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pour son lion jusqu’à la plus gracieuse prévenance, M. de Cernay, ayant par hasard dans son écurie un très-beau cheval arabe noir, avait offert à Ismaël de le monter ; le renégat avait accepté, et sa figure mâle, caractérisée, son costume bizarre et éclatant, faisaient sans doute, selon les prévisions de M. de Cernay, remarquer, valoir et ressortir davantage encore l’élégance toute française de ce dernier.

Lue fois arrivé au rond-point, je descendis de cheval, et me mêlai aux habitués des courses, parmi lesquels je trouvai plusieurs personnes de ma connaissance.

Ce fut alors que je vis l’effroyable obstacle qui restait à franchir, après les deux milles courus et les trois haies passées. Qu’on se figure un madrier élevé à cinq pieds au-dessus du sol et scellé transversalement sur deux autres poutres perpendiculaires, comme une barrière d’allée.

Alors, je l’avoue, les renseignements que m’avait donnés M. de Cernay sur ce défi, tout en me paraissant étranges, tout en affirmant un fait si peu dans nos mœurs, me semblèrent au moins expliquer pourquoi ces deux jeunes gens allaient affronter un aussi terrible danger. Un assez grand nombre de personnes entou-