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Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/23

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« Le fait est que Jean-Pierre vous avait mené ça, que les moyeux en fumaient.

« En voilà pour votre argent, j’espère, not’bourgeois, — dit Jean-Pierre d’un air furieux au berlingot.

— C’est au moins à quatre francs de guides, n’est-ce pas ? — que je dis à Jean-Pierre qui dételait en jurant comme un païen.

— À quatre francs ! — qu’i me fait ; — oui… pas mal ! le monstre paye à vingt-cinq sous !

— À vingt-cinq sous ? au tarif ? et tu le mènes ce train-là, un train de prince ?

— Oui, et tout ce que je regrette, c’est de n’avoir pu le mener encore plus vite.

— T’es joliment bête, — que je dis à Jean-Pierre.

— Tu verras que tu vas faire comme moi.

— Le plus souvent ! » que je réponds à Jean-Pierre. Enfin on m’amène mon porteur, que j’avais appelé Délinquant, parce qu’il faisait continuellement des délits sur la peau des autres : c’était son idée, à cette bête… hommes ou chevaux, ça lui était égal, pourvu qu’il morde ou qu’il frappe du devant, du derrière, de partout enfin. — Ce pauvre Délinquant ! — ajouta mon guide avec un douloureux soupir.