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Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/40

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chaussée jusqu’au sommet de la tourelle, qui semblait un immense tronc d’arbre revêtu de lianes.

Puis une épaisse et large corbeille de géraniums rouges, d’héliotropes d’un lilas tendre et de lauriers-roses régnait autour de la base des murs, et cachait sous ses grosses touffes de verdure, émaillées de vives couleurs, les tiges toujours grêles des plantes grimpantes qui épanouissaient plus haut leurs trésors diaprés.

Le lierre d’Écosse, les rosiers, la vigne vierge, les gobéas à clochettes bleues, la clématite à étoiles blanches, entouraient de leurs épais réseaux les piliers de bois rustique qui formaient les montants de la serre chaude, et les supports de l’auvent d’un perron, aussi de bois, à dix marches recouvertes d’une fine natte de Lima ; sur chacune de ces marches était un immense vase de porcelaine du Japon, blanc, rouge et or, renfermant de ces grands cactus à larges pétales pourpres et au calice d’azur ; puis, comme le pied de ces plantes est nu et rugueux, de charmants petits convolvulus de Smyrne, à campanules oranges, les cachaient sous leur broderie verte et or ; enfin ce perron aboutissait à une porte de chêne fort simple, de chaque côté de laquelle étaient doux larges