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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/114

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— Le grand air me fait du bien, — lui dis-je, — et ma blessure me semble moins douloureuse.

— Dieu merci, — dit-il, — mylord se trouve mieux aussi ; cette contusion aura été violente, mais ses suites de peu de durée. Tout à l’heure il vient de marcher seul. Le pilote avait raison, — ajouta le docteur en me montrant les vagues ; —voyez comme la mer semble se calmer à mesure que nous approchons des terres de l’ile…

En effet, garanties de la violence du vent par la hauteur de la ceinture des rochers à pic qui forment la côte méridionale de Malte, les vagues s’aplanissaient de plus en plus.

Bientôt la lune se dégageant tout à fait des nuages qui l’avaient jusqu’alors obscurcie, éclaira parfaitement une immense muraille de rochers qui s’étendait devant nous, et dont le pied était baigné par la mer.

La goélette était alors à une portée de canon du rivage que nous prolongions ; à peu de distance de nous, se tenait le bateau pilote.

— Nous allons bientôt atteindre le port de Marsa-Siroco ? — lui demanda Williams, qui connaissait les différents mouillages de l’île.

— Nous y serons bientôt. Mais comme nous