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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/140

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dement éclairé, se trouve dans la zone d’éblouissante clarté, qui semble couvrir chaque marche d’une poussière d’or, tandis que les lévriers sont dans l’ombre, qui se découpe inégalement sur les degrés, et jette ses tons gris, bleuâtres et transparents sur le pelage blanc des chiens accroupis.

Un peu plus loin, en plein soleil, un paon perché sur la rampe de l’escalier fait miroiter son plumage étincelant… On dirait une pluie de rubis, de topazes et d’émeraudes, qui ruissèle sur un fond d’outre-mer tacheté de noir-velouté.

Des cygnes nagent doucement dans les eaux du canal, et semblent trainer après eux mille rubans argentés ; de grands flamands roses se promènent gravement sur ses rives verdoyantes en lustrant leur plumage ; tandis que, plus loin, deux aras au corps cramoisi glacé de vermeil, se disputant les fruits des lataniers, entrouvrent leurs ailes bleu-turquin, et laissent voir le dessous de leurs longues pennes nuancées de pourpre-mordoré…

Enfin, se balançant sur une touffe d’amaryllis, un beau papegeai d’un jaune soufre, dont le col reflète les nuances prismatiques de l’opale, déploie sa longue queue blanche, pendant que