Aller au contenu

Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Tout à l’heure, les aras, les paons et les papegeais, déployant toute la sagacité de leur instinct, ont sans doute pressenti le changement prochain de la température, car ces pénétrants oiseaux se sont mis à pousser en chœur des cris affreux… Cette preuve de leur intelligence m’a d’abord prodigieusement agacé les nerfs.

Pourquoi aussi la nature est-elle si inégale dans ses dons ? Plumage éclatant, voix discordante.

Ce n’est pas tout : épouvanté par ce vacarme, les lévriers s’y sont joints et ont hurlé avec fureur. Alors les nains sont venus, à grand renfort de coups de fouet et de glapissements, augmenter ce tapage infernal en voulant le faire cesser…

Je me suis réfugié ici… mais les damnés cris des perroquets me poursuivent encore. Sans doute tous ces charmants accessoires des tableaux qui m’entourent sont merveilleux de couleur et d’éclat… quand ils sont à leur place ; mais je n’aime décidément pas les tableaux hurlants et glapissants.

Des bêtes passons aux humains ; la transition ne sera pas difficile, car mes belles esclaves n’ont pas l’intelligence beaucoup plus dévelop-