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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/176

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actes et non aux paroles qu’on doit juger les gens.

— Mais encore ?…

— En vérité, je ne comprends pas que vous ne sachiez pas cela… C’est européen ! Eh bien ! sachez donc que lors du congrès, Villeblanche, chargé des dépêches les plus importantes, est allé d’abord de Vérone à Paris, et de Paris à Madrid, où il est resté une heure ; puis de Madrid il est revenu à Paris afin de repartir tout de suite pour Saint-Pétersbourg. Vous croyez que c’est tout ? Point… De Saint-Pétersbourg il revient à Vérone, d’où il repart à l’instant, comme l’éclair, pour Madrid en repassant par Paris… Ce n’est rien encore : de Madrid il revient pour la seconde fois à Vérone en passant par Paris, et enfin il retourne à Paris en passant par Vienne et par Berlin ; et ça, toujours comme un éclair !… Voilà, mon cher… ce que c’est que le beau Villeblanche…

— Mais ça doit être un véritable livre de postes que les états de service de ce diplomate-là ? — lui dis-je.

— Et penser, — continua du Pluvier avec admiration, — et penser que Villeblanche ne s’est jamais arrêté dans chaque capitale que le