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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/223

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CHAPITRE XLIX.

LES ADIEUX.


Bientôt je regrettai d’avoir promis à madame de Fersen de ne jamais lui dire un mot de galanterie ; car, depuis qu’elle se trouvait tout à fait en confiance avec moi, elle me semblait de plus en plus charmante, et chaque jour je m’en éprenais davantage.

Fidèles à nos rendez-vous de la galerie, presque toujours seuls avec Irène, nos rapports furent bientôt d’une familiarité tout amicale.

J’exploitais fort habilement ma complète ignorance en politique, pour la bannir tout à fait de nos entretiens. Ainsi maître de la conversation, je l’amenais toujours sur mille questions relatives aux sentiments tendres ou aux passions.

Quelquefois, comme si elle eût redouté la tendance de ces entretiens, madame de Fersen voulait absolument parler politique. Mais alors j’arguais de mon ignorance, et la princesse me reprochait spirituellement d’agir comme ces