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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/231

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— Elle m’aime peut-être par la même raison qui lui faisait aimer Iran, » — lui dis-je.

Comme madame de Fersen ne semblait pas me comprendre, je lui expliquai alors le sens que j’attachais à ces paroles, en lui parlant de la tradition sanscrite.

Madame de Fersen crut que je raillais.

J’ai dit que cette tradition était écrite dans un livre rempli de notes de la main de mon père, relatives à un de ses voyages en Angleterre.

Heureusement ce manuscrit se trouvait dans ma voiture, car récemment j’avais cherché quelques renseignements dans ces notes, afin d’expliquer à madame de Fersen la perpétuité de certains usages d’Écosse.

À un relais, j’allai chercher le manuscrit et je le montrai à madame de Fersen.

Sa date était si précise, l’écriture était si ancienne que Catherine ne pouvait douter de son authenticité.

Je n’oublierai jamais le regard voilé de larmes que madame de Fersen attacha longtemps sur moi en laissant retomber le livre sur ses genoux…

Sans doute elle éprouvait l’émotion étrange que je ressentis, lorsque je rapprochai l’affec-