Aller au contenu

Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vague et premier instinct d’amour qui s’éveillait dans son cœur ?

Si, au contraire, l’intérêt que madame de Fersen me témoignait était simplement amical, ma présomptueuse croyance m’eût couvert de ridicule à ses yeux…

Le tour que prit bientôt la conversation amena naturellement une proposition que je voulais faire à madame de Fersen, autant dans l’intérêt de sa réputation que dans l’intérêt de ma tendresse.

Nous causions d’Irène.

« Pauvre enfant, — dis-je à sa mère, — comment, maintenant, pourra-t-elle se déshabituer de me voir ?…

— Mais elle conservera, je l’espère pour elle et pour moi, cette douce habitude, — me répondit Catherine ; — car il est bien convenu qu’une fois à Paris… nos entretiens de la galerie, comme nous les appelons, continueront toujours… La position de M. de Fersen et la mienne étant des plus indépendantes à la cour de France, je ne serai soumise qu’aux devoirs que je voudrai bien m’imposer, et je vous assure que nulle distraction, nul plaisir ne me feront manquer à ces amicales et bonnes causeries de chaque jour, si toutefois, — ajouta ma-