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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/242

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M. de Fersen, avec son tact parfait, ne me fit pas la moindre objection, et me promit tout ce que je voulus.

Au relais voisin, j’annonçai à madame de Fersen que j’étais malheureusement obligé de la quitter ; chargeant le prince, présent à mes adieux, de lui expliquer pourquoi j’étais privé du plaisir de continuer la route avec elle.

Elle me tendit sa main, que je baisai…

Puis j’embrassai tendrement Irène, en jetant sur la mère un triste regard d’adieu…

Les chevaux étaient attelés aux voitures du prince ; elles partirent et je restai seul.

J’avais le cœur brisé.

.........................

Peu à peu la conscience d’avoir noblement agi envers madame de Fersen apporta quelque douceur à mes pensées.

Puis je songeai qu’ainsi je saurais, sans exposer en rien sa réputation, si madame de Fersen éprouvait pour moi une véritable amitié, peut-être même un sentiment plus tendre… ou bien si j’avais dû à l’isolement, au farniente et à l’absence de tout terme de comparaison, l’intérêt quelle avait ressenti pour moi….

Si elle m’aimait… cette contrainte, cette obli-