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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/44

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sur le ponl pour jouir de la fraîcheur de la nuit, et j’allai m’asseoir dans une yole suspendue à l’arrière de la goélette.

J’étais depuis quelque temps absorbé dans mes rêveries, lorsque le matelot placé en vigie héla un navire qui s’approchait.

Je me levai.

La vigie héla une seconde fois.

Je vis alors presqu’aussitôt passer silencieusement à contre-bord, et à une très-petite distance de nous, un bâtiment qu’à ses antennes immenses je reconnus pour le mystic sarde de la baie de Porquerolles…

La nuit était claire, la marche du mystic peu rapide ; sur le pont de ce long et étroit navire, un grand nombre d’hommes se pressaient les uns contre les autres.

Au mât était suspendu un fanal. Éclairé par sa lumière rougeâtre et incertaine, je distinguai à l’arrière, et tenant le gouvernail, l’homme au capuchon noir, que j’avais déjà remarqué lors de la descente de la chaloupe.

Étrange rencontre dont les suites devaient être bien plus étranges encore !

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Le mystic s’éloigna ; le bruit de son sillage s’affaiblit…