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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/52

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caronades ; d’autres matelots, placés de chaque bord de la goélette, chargeaient leurs armes, tandis qu’un vieux contre-maître à cheveux gris vint prendre le gouvernail des mains d’un de ses camarades beaucoup plus jeune, et dont l’expérience n’était pas sans doute assez consommée pour remplir ce poste important pendant le combat.

Tout ceci se passait dans le plus profond silence, on n’entendait que le bruit sourd des baguettes sur les bourres ou le retentissement des crosses de fusil sur le pont.

Williams à l’arrière, debout sur son banc de quart, donnait les derniers ordres. Geordy, chargé de la direction de l’artillerie, surveillait cette partie du service.

Falmouth monta sur le pont. Il avait repris son masque d’insouciance habituelle.

— Mylord, tout est prêt, — lui dit Williams, — votre grâce veut-elle combattre ce pirate à la voile ou à l’abordage ?

— Qu’est-ce que vous aimez le mieux, du combat à l’abordage ou du combat sous voile ? — me demanda Falmouth, comme s’il se fût agi de choisir entre du vin de Bordeaux ou du vin de Madère.

— Cela m’est absolument indifférent, — lui