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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/64

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— Milord va très-bien, monsieur ; sa blessure n’est heureusement pas dangereuse.

— N’a-t-il pas la cuisse cassée ?

— Une très-forte contusion, plus douloureuse peut-être qu’une fracture, mais peu grave…

— Et les pirates ?

— Ils ont pu échapper et remettre à la voile, après avoir perdu cinq des leurs dans cette attaque, mais sans doute ils emportent un grand nombre de blessés…

— Et nous, avons-nous perdu beaucoup de monde ?

— Trois matelots et un contre-maître ont été tués… de plus, neuf de nos marins sont blessés plus ou moins grièvement.

— Il fait jour, ce me semble ? Quelle heure est-il donc, docteur ?

— Onze heures, monsieur.

— En vérité, je crois rêver… tout ceci s’est donc passé ?…

— Cette nuit…

— Et mes blessures, que sont-elles ?

— Une blessure à la tête et un coup de poignard à l’épaule gauche… Ah ! monsieur, une ligne plus bas… et cette dernière atteinte était mortelle… Mais comment vous sentez-vous ce matin ?