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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/65

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— Bien ; j’éprouve un peu de cuisson à l’épaule gauche, voilà tout ; mais Falmouth, Falmouth ?

— Mylord ne pourra pas marcher d’ici à quelques jours, monsieur. Malgré sa blessure, il a voulu m’aider à vous donner les premiers soins et vous veiller cette nuit ; mais, depuis une heure, ses forces l’ont abandonné, et je l’ai fait transporter chez lui : il repose maintenant. Sitôt qu’il sera réveillé, il viendra de nouveau près de vous, car il a bien hâte de vous exprimer toute sa reconnaissance, monsieur.

— Ne parlons pas de cela, docteur.

— Comment ne pas parler de cela, monsieur ? — s’écria le docteur. — N’avez-vous pas, au milieu de ce combat acharné, oublié votre propre sûreté pour retirer mylord du plus grand péril ? N’avez-vous pas été blessé en accomplissant ce trait de courageuse amitié ? Ah ! monsieur, mylord oubliera-t-il jamais que c’est à vous qu’il doit la vie ?… Et nous-mêmes, oublierons-nous jamais que c’est à vous que nous devons la conservation de ses jours ?

— L’attaque a donc été bien vigoureuse, docteur ?

— Partout elle a été terrible… mais nos ma-