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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/69

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des traits, des regards, de la voix peuvent seuls traduire.

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Les vents contraires durèrent plusieurs jours et nous empêchèrent d’atteindre Malte aussitôt que nous l’avions espéré.

La blessure de Falmouth marchait rapidement vers sa guérison ; mais la mienne fut d’une cure plus lente.

Henry, pendant cette période, me prodigua les soins du frère le plus tendre.

Avec quelle anxiété douloureuse chaque matin il épiait le regard du docteur, lorsque celui-ci levait l’appareil de ma blessure ! Que de minutieuses questions sur l’époque probable de ma guérison ! Quelles étaient enfin son impatience ou sa joie, lorsque les prévisions du docteur en éloignaient ou en rapprochaient le terme !

Parlerai-je encore de mille riens, de mille attentions charmantes, qui révélaient sa sollicitude exquise, et dont je me sentais profondément heureux ?

Falmouth me dit toute sa vie, je ne lui cachai rien de la mienne.

Il avait douze ans de plus que moi ; sa parole convaincue, éloquente, nourrie de l’ex-