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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/88

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Plus je songeais à l’admirable proposition de Falmouth, plus j’appréciais la sollicitude exquise, presque paternelle, qui la lui avait dictée… moins je m’en sentais digue.

Je ne pouvais comprendre, je ne pouvais croire que le service que je lui avais rendu en le mettant à l’abri du danger valût une telle abnégation de lui-mème. Cet ordre de pensées m’amena bientôt à rabaisser tout ce qu’il y avait eu de véritablement généreux dans ma conduite envers Henry.

Monomanie étrange ! Au contraire de ces hommes qui, faisant des bassesses par nature, emploient toutes les ressources de leur intelligence à prouver que leur conduite est honorable, je parvins à force de sophismes à avilir à mes yeux une noble action dont je devais être fier.

Après tout, me disais-je, quel service si énorme ai-je donc rendu à Falmouth pour qu’il me fasse des offres si magnifiques ? Je lui ai sauvé la vie… soit ; mais Williams, mais le dernier matelot de son yacht se serait trouvé dans une position semblable que je l’aurais également secouru…

C’était donc de ma part un premier mou-