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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/91

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ce que me devait Falmouth et de ce qu’il m’offrait… On eut dit rémunération funèbre des dépouilles d’un mort.

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Ceci me parut évident, irrécusable, à savoir : — que le prix que Falmouth mettait au service que je lui avais rendu était exorbitant.

Pourquoi m’offrait-il ce prix exorbitant ?

Je venais de trop me rabaisser à mes yeux, je me sentais trop avili, même par ces doutes, par ces calculs ignobles, pour croire un instant que la sympathie qu’il disait éprouver pour moi fût réelle ; ne m’avait-il pas avoué qu’un tact très-délicat lui indiquait toujours les âmes d’élite pour lesquelles il devait ressentir quelque affinité ?

Comment alors un caractère si généreux pouvait-il éprouver de l’attrait pour moi, si indigne, si incapable d’en inspirer ?

Quel intérêt a-t-il donc à feindre cette exagération ?

Son nom est beaucoup plus illustre que le mien, sa fortune est énorme, sa position est des plus éminentes ; ce n’est donc pas la vanité qui peut le rapprocher de moi…

Son courage est connu, ce n’est donc pas un défenseur qu’il peut vouloir en moi.