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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/105

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pied de l’escalier du chalet. Madame de Fersen tira une petite clef de sa ceinture, et ouvrit la porte du rez-de-chaussée.

D’un coup d’œil je vis qu’elle avait présidé à l’arrangement de deux petits salons qui le composaient. Tout y était de la plus extrême, mais de la plus élégante simplicité. — Là je trouvai des fleurs partout, un piano, un chevalet pour peindre, les livres qu’elle m’avait entendu citer comme mes préférences.

Enfin, me montrant un cadre d’ébène à portes richement incrustées de nacre, madame de Fersen me pria de l’ouvrir : j’y trouvai d’un côté l’admirable esquisse que Frank avait faite d’Irène mourante, et de l’autre un récent portrait d’Irène, peint aussi par Frank.

Je pris la main de Catherine, que je portai à mes lèvres avec un sentiment de reconnaissance ineffable.

Elle-même pressa sa main contre mes lèvres, par un mouvement plein de tendresse. Puis elle se mit à embrasser sa fille avec passion.

Je refermai le cadre, non sans être encore vivement touché de cette marque de souvenir de Catherine, à qui j’avais dit mes idées sur