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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/113

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mille livres, les nombreux créanciers de la maison *** doivent considérer leurs fonds comme perdus. »

Madame de Fersen avait su mon départ précipité pour le Havre, puisque son courrier m’avait atteint avant mon arrivée dans cette ville. J’en étais revenu immédiatement ; l’époque de ce retour coïncidait avec la date de la faillite. Il était donc évident pour Catherine que mon empressement à me rendre auprès d’Irène mourante m’avait seul causé cette perte. Aussi, maintenant, plus que personne, je dois craindre de paraître demander le prix de mon sacrifice.

En parcourant machinalement le journal, au-dessous de la nouvelle que je viens de citer, je lus la note suivante, qui m’intéressait.

La feuille que je lisais était une feuille semi-officielle ; on pouvait la regarder comme bien renseignée.

« On parle de quelques mutations prochaines dans notre corps diplomatique. On cite parmi les personnes qui pourraient être appelées à un emploi très-éminent dans les affaires étrangères, M. le comte Arthur de ***, qui, très-jeune encore, a tout droit à cette fa-