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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/125

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toutes les angoisses que la malheureuse femme a contenues pendant la maladie de sa fille…

Mais il ne sait pas tout…

Ah ! que ses remords doivent être terribles ! combien elle doit souffrir, et je ne suis pas là, et je ne puis pas être là.

Oh ! oui, je l’aime… je l’aime de toutes les forces de mon âme, car ce souvenir enivrant, qui me rendait hier presque fou de bonheur, maintenant je le maudis !

La vue d’Irène me fait mal… aujourd’hui cette enfant est venue à moi, je l’ai repoussée… (Ile est fatale à sa mère, comme elle sera peut-être fatale à moi-même…

.........................

Le docteur Ralph sort d’ici… il n’y a pas de mieux.

J’ai remarqué en lui un changement singulier. Ce matin, comme toujours, en arrivant, il m’a donné la main avec cordialité : ordinairement sa figure austère exprimait un sentiment de bienveillance en m’abordant… Ce soir, je lui ai tendu la main, il ne l’a pas prise. Son regard m’a semblé sévère, interrogatif… Après m’avoir instruit brièvement de l’état de la santé de Catherine, il est sorti d’un air glacial.