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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/14

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si médisant et si perfide ? — reprit madame de ***.

— Pour prouver sans doute l’impuissance des calomnies de cet homme, » — lui dis-je.

Pommerive salua profondément madame de Fersen, se remit à la suite du chargé d’affaires, et tous deux allèrent si la recherche de M. de Fersen.

Quelques minutes après je me trouvai face à face avec Pommerive.

« Tiens ! vous êtes ici ? » — s’écria-t-il.

Cette exclamation était si ridiculement impertinente, que je lui répondis :

« Si j’étais moins poli, monsieur de Pommerive, c’est moi qui m’étonnerais de vous rencontrer ici.

— Moi, je ne m’en étonne pas du tout, — me dit Pommerive avec une impudente sécurité qu’il devait à son âge et à une réputation de lâcheté cynique, dont j’ai omis de dire qu’il faisait parade… — Je ne m’attendais pas à vous voir… voilà tout. Mais écoutez donc. — Puis, me prenant par le bras, il me dit en m’amenant dans une embrasure de croisée : — Est-ce que vous connaissez beaucoup le prince de Fersen ? »

Malgré l’éloignement que m’inspirait Pom-