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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/13

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avec vivacité : « Mon Dieu ! vous avez raison, monsieur ; je suis désolée de n’avoir pas songé à cela plus tôt. Aussi, dès demain, j’enverrai ma fille aux Tuileries, je suis sûre qu’elle s’y plaira infiniment, et d’avance je la considère comme guérie… »

À ce mystérieux échange de pensées, je fus heureux de voir que le cœur de madame de Fersen devinait le mien.

De nouvelles visites coupèrent la conversation, le cercle s’agrandit, je me levai, et j’allai causer avec quelques femmes de ma connaissance.

« Ah ! mon Dieu, — dit madame de ***. — M. de Pommerive ici !… cet homme-là va donc partout ? »

En effet, je vis arriver Pommerive, l’air un peu moins effronté que d’habitude, et suivant pas à pas le chargé d’affaires d’une petite cour d’Allemagne, qui le conduisait sans doute auprès de madame de Fersen.

« C’est une présentation, — me dit madame de ***.

— Si l’on était juste, — repris-je, — ce serait une exposition…

— Mais aussi comment madame de Fersen peut-elle bénévolement recevoir un homme