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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/158

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— Et pourquoi cela ? — demandai-je machinalement à M. de Pommerive.

— Parbleu… ce n’est pas un secret ; tout le monde le sait : c’est que cette belle Moscovite est tout bonnement une espionne, dans le grand style… »


CHAPITRE LXI.

DERNIÈRE SOIRÉE.


Encore un effort, et cette cruelle tâche sera accomplie…

En vain j’interroge ma mémoire, je ne me rappelle plus ce que je dis à Pommerive, je ne crois même pas lui avoir répondu.

Je me souviens seulement que je ne me sentis ni indigné ni irrité, comme je l’eusse été si cet homme m’avait paru proférer une calomnie ou une insulte ; au contraire… je restai anéanti devant cette épouvantable accusation ! elle éclaira tout à coup le passé d’une lueur sinistre… elle éveilla brusquement mes doutes im-