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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/164

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influence, tout son ascendant sur moi… pour me détourner de ce projet de retraite.

Il est vrai que ces questions, que ces instances me furent toujours faites par elle au nom de l’intérêt profond qu’elle prenait à mon sort…

Je le crois… car il serait outrageux de reconnaître, dans sa crainte de me voir abandonner ma carrière, la crainte de perdre le fruit de sa faute si longuement préméditée…

Depuis son retour à Paris, quelle a été sa vie ?… A-t-elle sacrifié à mes instances ses relations habituelles ? Non, elle les a encore augmentées ; son salon est devenu le centre de toutes les intrigues diplomatiques.

Nos longues journées de tendresse sont remplacées par des occupations qui ne sont pas celles d’une femme absolument dominée par l’amour…

Si je lui reproche avec douleur ce triste changement, elle me répond qu’elle doit obéir à la volonté expresse de son mari… volonté qui lui est devenue d’autant plus sacrée que sa faute a été plus condamnable…

Je la crois, cette fois, sans réticence aucune… je la crois très-désireuse de complaire au prince…