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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/163

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J’avais sauvé la vie de sa fille… et Catherine était restée insensible…

Je subis une perte d’argent, et Catherine oublie tout pour moi…

Enfin, j’aime mieux croire Catherine plus touchée des sacrifices matériels et presque indifférente au dévouement de l’âme… que de penser qu’elle s’est effrontément donnée au futur confident du ministre des affaires étrangères…

Ces quatre mois passés au Bocage sont radieux… oh ! bien radieux pour moi… dont le bonheur est pur et sans honteux mélange.

Seulement, maintenant, des circonstances qui ne m’avaient pas frappé me frappent…

Au Bocage, Catherine me fait mille questions sur mes travaux auprès de M. de Serigny, interroge minutieusement les impressions ou les souvenirs qu’ils peuvent m’avoir laissés. Et, lorsque, lui avouant franchement toute leur nullité, je préfère lui parler d’amour, elle se dépite, elle me boude ; elle me reproche ma discrétion ou ma légèreté…

Si je veux quitter la carrière stérile que j’ai embrassée par désœuvrement, Catherine emploie toutes les ressources de son esprit, toute son